Le jugement des responsables de l'OAS
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Le mardi 22 mai 1961, le haut tribunal militaire, désigné pour juger les responsables de l'OAS après que les jurés des tribunaux réguliers ont, par deux fois, renoncé à rendre leur verdict, condamne Salan à la détention à perpétuité, lui épargnant ainsi la peine de mort. Auparavant, il a condamné le général Jouhaud, second dans la hiérarchie de l'OAS, à la peine capitale.
Jouhaud (bas), du fond de sa cellule, lance un appel à l'OAS pour qu'elle cesse le combat et Salan, au bout de quelques jours, s'y joint. De Gaulle, alors, téléphone à Christian Fouchet et quand celui-ci lui dit clairement que l'appel de Jouhaud peut avoir un écho profond auprès de la communauté algérienne d'Algérie, il décide sur-le-champ de faire grâce.

De Gaulle, en réalité, a-t-iI vraiment voulu faire exécuter Jouhaud? Ce fut sûrement sa réaction première, après le jugement de Salan (haut) mais il comprenait aussi bien que quiconque ce qu'il y aurait d'anormal dans la mise à mort de Jouhaud alors que Salan survivrait. Il y aurait eu quelque chose d'exemplaire et d'incontestable dans l'exécution de Salan, et de lui seul : on ne pouvait rien y substituer qui fut comparable, et il le savait.
La justice, en revanche, fut implacable pour le lieutenant Degueldre, ordonnateur de l'assassinat du commissaire Gavoury, et pour les déserteurs de la Légion, Piegt et Dovecar, chefs des commandos qui avaient assassiné plusieurs officiers.

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La fin de l'OAS